Passage Nicaragua-Costa Rica … une bonne journée à la douane !

Arrivée à notre cinquième frontière, nous commençons à être rodés, alors nous nous préparons à garder notre calme, préparons nos nombreux papiers (passeports, assurances, papier de la voiture, permis…), comptons nos billets dans la monnaie du pays que nous quittons et en dollars ; bref, nous nous armons psychologiquement !

Mais pour cette frontière,  notre entraînement n’était pas suffisant.

Arrivée côté Nicaragua, agression de tout côté, des jeunes hommes collants vous proposent leurs services de change et surtout de guide. Guide de frontière, à première vue, cela parait inconcevable, et pourtant pour une fois, nous avons vite jugé qu’il serait indispensable.

Pourquoi ? Parce qu’au milieu de centaines de gens, il faut trouver le bureau de sortie, le bureau des assurances, le bureau de l’immigration, le bureau du passage des véhicules, l’endroit secret où on peut faire des photocopies parce qu’il manque toujours un papier ; une fois ce périple réussi soit 2h plus tard,  nous voici du côté « entrée au Costa Rica ».

C’est là que la galère commence, une file d’attente interminable de milliers de personnes qui attendent devant le seul bureau qui tamponne des passeports. Très vite, on nous annonce 5 heures d’attentes, très vite on vient nous proposer d’abréger nos souffrances pour la modique somme de 40 dollars. C’est pourquoi dans cette longue file, nous sommes presque les seuls occidentaux !

Mais au-delà du fait que notre plus grand festin depuis presque 2 mois, nous a couté 28 dollars à 4 ; nous ne pouvons cautionné ces douaniers et policiers corrompus en plus sous les yeux impuissants des costaricains et nicaraguayens qui attendent leur tour sans broncher !

Ça nous révolte, alors à tour de rôle, nous attendrons sous le cagnard ces longues heures, merci les copines pour le super livre que vous m’avez offert, ça m’aura au moins occupé quelques heures. Je me suis retenue, pour éviter des problèmes plus conséquents, d’interpeller les policiers à mes côtés et de leur demander « pourquoi des gens étaient au dessus du fonctionnement ! ».

Au moment où Franck allait rentrer, j’étais avec Matéo dans le van et nous avons pas vu que c’était enfin l’instant T, il est donc venu nous chercher ; à notre retour, le policier qui gérait les entrées nous a ordonné de faire la queue, tous les gens dans la file se sont manifestés pour dire que nous étions là devant eux depuis le début, comme ça nous a fait du bien d’entendre cela et de partager quelques sourires !

Ce cauchemar terminé, il faudra encore une bonne heure pour faire passer le van.

Honte au Costa Rica, pour cette corruption, cette mauvaise organisation, nous avons perdu notre journée et après le Belize, le Guatemala, l’Honduras et le Nicaragua, sur ce point, le Costa Rica est de loin le plus mauvais élève !

Lorsque la barrière s’est levée et que nous avons fait nos premiers mètres sur la terre costaricaine…je vous laisse imaginer l’ambiance dans la voiture, nos cris de vainqueurs résonnent encore.

On vous rassure quand même, une heure après nous étions dans la mer à Playa Hermosa, température de l’eau 28° devant un coucher de soleil resplendissant. Sans parler de notre petit hôtel roots mais bien agréable et de nos hôtes américains sympathiques qui nous offerts un peu de vin, de pain et des grillades succulentes !