Retour à Hanoï, puis départ à Sapa

De retour à Hanoï dans le petit hôtel plaisant que Franck et Anaë avaient préalablement réservés. Soirée rapide dans un petit restaurant du quartier, parce qu’après deux jours sur le bateau, les enfants ne tiennent plus en place !

Le lendemain, balade dans Hanoï vers le temple de la littérature. Comme on dit peu importe la destination, l’important c’est le chemin. C’est exactement ça, nous arpentons les rues et ruelles d’Hanoï pleine de surprises, de joie, de petites boutiques plus attirantes les unes que les autres. Cette ambiance est attachante, on entend partout des rires, les gens nous appellent pour toucher les enfants, ils sourient. Beaucoup de fleuristes, de magasins de friandises, de beaux magasins de vêtements nous font faire les quelques kilomètres qui nous séparent du temple sans problème.

Depuis le temps que j’attendais l’opportunité, petit arrêt chez un dentiste local pour un détartrage à 9$. Des petite cabinets de la sorte, il y en a des centaines, surtout réservés aux touristes qui viennent se faire soigner pour des tarifs dérisoires à côté de ceux pratiqués en France. Cependant, nous croiserons quand même quelques vietnamiens. Ces cabinets sont d’une hygiène irréprochable et les dentistes plutôt rassurants dans leur approche. Mon soignant me dit la phrase que j’entends depuis l’âge de 5 ans (première visite chez le dentiste) : « vous avez de très belles dents », c’est toujours un plaisir de l’entendre. En général, ça se termine là, mais à ce moment il ajoute la phrase que je redoute chaque fois que je vais chez le dentiste depuis 30 ans… »vous avez cependant une petite carie à soigner » et me la montre. Angoisse, angoisse ! Je soigne maintenant,  pas maintenant. Je sais pour vous qui avez accumulés les caries et autres problèmes dentaires depuis des années, cela parait dérisoire, mais pour moi c’est catastrophique.

Franck se moque de moi, je finis par décider d’attendre mon retour, j’irai voir Séverine, ma petite dentiste en France. Au passage, Séverine, prépare toi pour soigner ma dent  et pour l’accompagnement psychologique qui va avec.

J’ai eu peur que cet événement gâche ma journée, et fort heureusement, en arrivant au temple, nous sommes pris d’assaut par de jeunes étudiantes vietnamiennes, ce qui me permet de vite passer à autre chose. Ces demoiselles doivent, dans le cadre de leur cours d’anglais, interviewer des étrangers (en anglais bien sûr) sur leur pays, leurs impressions sur le Vietnam…Finalement ce questionnaire deviendra vite un échange, Franck avec un petit groupe d’un côté, moi de l’autre.

Nous serons francs sur ce que nous pensons à première vue du Vietnam. Contrairement à tout ce que nous avions entendu, nous trouvons les gens adorables, très souriants, et ne sommes pas, pour le moment, harcelés pour consommer. Toutefois, nous sommes choqués par le contrôle systématique du gouvernement communiste, à savoir le seul parti autorisé dans le pays. Un exemple important, parce que nous avons pu constater que dans tous les pays du monde, c’est le moyen d’expression de la jeunesse : Facebook. Le ministère vietnamien de la sécurité publique a ordonné il y a quelques mois le blocage de Facebook. Nous avons été rassurés de constater que les jeunes ont trouvé des moyens informatiques de contourner l’interdiction et sont, comme dans tous les pays, des facebookers assidus.

 Notre guide dans la baie d’Halong, nous confiait que c’était comme cela, impossible de lancer un autre partie sans risquer la prison. Impossible de dire ou écrire du mal du gouvernement sous peine de répression. Du coup, les gens ne s’intéressent pas à la politique, ils ne connaissent même pas le nom du président qu’ils n’élisent pas directement. Ils font attention en public à leurs faits et gestes et vivent comme ils l’entendent en souterrain.  Les étudiants nous avoueront qu’ils déplorent cette situation, ce manque d’ouverture vers le monde et tout simplement d’ouverture d’esprit. Ils sont en admiration devant notre famille, et notre projet, tellement loin de ce qu’ils peuvent espérer vivre un jour !

Petite parenthèse qui nous perturbe quand même ici. Pour revenir sur un sujet plus léger, le temple de la littérature, aucun intérêt particulier ! Nous nous promènerons tout l’après-midi emporté par la foule vietnamienne. Puis, 21H, gare d’Hanoï, nous montons dans nos cabines, 4 couchettes, nous en occupons 3, une autre sera attribuée à une jolie jeune fille vietnamienne qui partagera notre intimité. Arrivée à Sapa 5 heures du matin, la nuit fut courte. Les enfants ont a peu près bien dormis, nous moins. Résultat, un peu crevés, nous n’attendons qu’une chose nous caler dans l’hôtel que nous avions réservés d’Hanoï.

Presque 1 heure de bus, sans compter les 30 mn d’arrêt dues à une crevaison avant d’arriver à Sapa. Ça grimpe, ça grimpe, nous arrivons dans les montagnes, ça ressemble aux Alpes avec les terrasses de rizières en plus. C’est beau et plus frais que ces derniers jours, nous apprécions la différence. Il est déjà 10H30 quand nous attaquons un gargantuesque petit déjeuner, qui nous servira de brunch au restaurant d’application français « Baguettes et Chocolat », une bonne adresse lorsqu’on est en manque de douceurs du pays.

Puis quelques heures de sommeil bien méritées avant une balade dans la jolie petite ville de Sapa. Découverte de petites marchés  artisanaux et alimentaires. Franck a testé le coiffeur local, je vous laisse découvrir en avant première les photos. Un peu court pour notre standard aixois, mais on s’habitue vite et ce sera très bien.

Un très gros bisous à ma petite Steph à qui je pense fort. Nous n’avons pas reçu que des bonnes nouvelles de la France cette semaine, alors si vous allez bien, si vous vous éclatez dans votre vie, si vous avez une grande nouvelle à nous annoncer, n’hésitez pas à nous écrire !

A bientôt

La tribu Barathon

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